D’abord, c’est ce soleil ...
C’est ce pays, aussi… étrange mélange de violence et de miel.
Quand je regarde une vielle photo jaunie, d’enfants accroupis devant une mechta, j’ai l’impression de percevoir dans leur yeux quelques bribes des mystères de cette Algérie.
Ceux des petits garçons brillent déjà de cette férocité, cette sauvagerie dont ils sont capables, pour attaquer comme pour se défendre.
Ce qui est étrange, c’est qu’en même temps, leurs yeux rient, d’un rire simple, chaleureux et sincère, un rire vraiment joyeux.
On les imagine, s’éparpiller gaiement, sous les coups de bâton d’un adulte vociférant !
Ils ont reçu le bâton, et le donneront aussi.
Ce sourire restera dans leurs yeux.
Les filles aussi ont ce sourire dans le regard, mais aucune violence ne brille dans leurs yeux. Au contraire, ce qu’on y sent, c’est une délicatesse, une douceur.
Pas de soumission dans ce regard, non, une grande force au contraire! La force que donne l’accès au rêves. Car on les sent rêver d’un monde qu’elles veulent beau et doux.
Elles ont l’air si fragiles, si vulnérables.
Pays de violence et de miel, elles sont le miel…

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