... il m'arrive de regretter de ne pas
avoir choisi le métier d'ostréiculteur qui m'a toujours fait rêver...


... C'est étrange, mais chaque fois que je vois un reportage, ou que je vois une
culture au bord de la mer, ou chaque fois que je vais acheter des huitres au
producteur....
( ce que je ne fais pas tous les jours, vu que c'est uniquement possible quand
je suis en France) j'ai chaque fois une drôle de nostalgie...
... on dirait que j'ai quelque part, une autre vie, et que c'est le métier que j'y
fais...
Je rêve de ces matins brumeux, gris, froids, où, au volant d'un tracteur, je tire
ma barge sur sa remorque.
Je vais travailler sur mes parcs à huître, suivis par les cris des mouettes qui
tournoient au dessus de moi...
Bon sang, Elles te réveilleraient un mort avec leurs cris stridents!
Elles sont comme des éclats de lumière bruyants, avec leur plumage si
éclatant de blancheur qui se détache sur ce ciel gris sombre...
Le ciel se confond avec la mer et le sable qui s'en va là-bas à la recherche de
la mer qui s'est retirée...
Les piquets de bois qui encadrent mes parcelles apparaissent dans la brume
du matin...
Je vais inlassablement retourner les sacs qui contiennent mes huîtres...
J'aime ce début de saison, lorsque mes huîtres ne sont pas bien grandes...
Mes petites huîtres...
Elles sont à moi...
Emprisonnée dans ces sacs grillagés...
A l'abris des prédateurs...
Je les protège...
Mes gentilles petites huîtres...

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